Née le 12 juillet 1751, Julie est baptisée le jour de sa naissance. Douée d’un esprit vif, elle apprend rapidement à lire et à écrire à l’école du village dirigée par son oncle, Thibault Guilbert. Elevée par des parents très chrétiens, elle découvre très jeune l’amour de Dieu. Julie connaît son catéchisme par cœur et aime rassembler autour d’elle ses petits compagnons pour le leur expliquer.

A 9 ans, elle reçoit de l’abbé Dangicourt la permission très rare de recevoir la première communion.

A 14 ans, Julie se consacre au Seigneur par le vœu de chasteté perpétuelle.

A 16 ans,sa famille est ruinée par des malfaiteurs qui ont emporté toutes les marchandises. Pour aider sa famille, Julie travaille dans les champs avec les cultivateurs à qui elle parle de Dieu.

A 23 ans, elle discute avec son père, quand une grosse pierre est lancée à travers la vitre et un coup de feu se fait entendre. Ni Julie ni son père ne sont atteints, mais cet attentat cause à la jeune fille une frayeur extrême dans cet organisme surmené par le travail; c’est le début d'une grave maladie.

A 31 ans, survient une épidémie que les médecins peu clairvoyants de l'époque croient guérir par une saignée aux pieds. Le chirurgien du village soumet Julie à d'abondantes saignées qui, peu à peu, lui enlèvent l’usage des deux jambes, elle doit s'étendre sur un lit qu'elle ne quittera plus pendant vingt-deux ans.

Sur son lit d’infirme, Julie poursuit son œuvre de catéchiste, prie longuement, accueille ses bienfaitrices comme la Comtesse Baudoin de Paris ; Madame de Pont-l’Abbé de Gournay ; Madame Hérault de Séchelles qui la choisit pour distribuer ses aumônes.

Artefacts

Trois petits reliquaires conservés dans la famille de Julie à Cuvilly.  Jusqu’au Concile Vatican II, le culte des reliques était en grand honneur dans l’Eglise. Le reliquaire avec une petite statuette de la vierge fut offert à Mère Aimée de Jésus par Madame Chapel, demi-sœur de Monsieur Norbert Billiart, fils, le 6 avril 1890.  Ce reliquaire avait été donné par Mère Julie, alors à Amiens, à son frère Louis-François.  Celui-ci le donna à la jeune veuve de son fils, Norbert, lorsque celle-ci vint habiter à Cuvilly, après la mort de son mari (principal du Collège de Nemours) avec son fils Norbert, âgé de 6 semaines.  Madame veuve Norbert Billiart, s’étant remariée avec M. Chabant, ancien officier de la Légion d’Honneur, laissa ce précieux souvenir de famille à sa fille, Anna, qui épousa Monsieur Chapel.  Anna donna elle-même ces détails ainsi que l’objet. Le reliquaire rond a été donné par Mère Julie la veille de sa mort, par affection et souvenir, à Sœur Eulalie qui l’aimait comme sa mère et dont elle était aimée réciproquement.

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